Découverte des métiers

LES AMBASSADEURS DES METIERS

Nous avons engagé une opération pilote sur vingt collèges de l’Essonne. Nous vous communiquons les éléments essentiels de cette expérience qui seront abordés lors du forum découverte professionnelle organisé en mars 07 au Conseil Economique et Social.

L’ambassadeur des métiers se situe à la charnière entre la connaissance et l’expérience professionnelle, entre l’école et l’emploi, ce lien préfigure l’effort, la persévérance.

Chaque jeune est appelé à assumer sa vocation particulière, quelle qu’elle soit, et à la vivre avec dignité et passion. Unie à la force qui lui fait franchir les épreuves, la connaissance l’aide à comprendre en quoi chaque état de vie, lie son existence au monde. L’espérance attise en lui la hâte de voir ses capacités se réaliser dans un métier, si simple soit il, mais toujours participant à l’œuvre de l’homme pour son bien.

Les jeunes se préparent à consacrer une partie de leur vie à un monde dont les finalités sont, pour l’essentiel, tournées vers la productivité et la compétitivité. Le rôle de l’ambassadeur ne se limite donc pas à la seule découverte professionnelle, il doit aussi en donner les fondements par delà la connaissance :
– s’affermir de son rôle indispensable dans la société, avec persévérance et motivation,
– s’entourer de conseils pour orienter ses décisions qu’elles relèvent du courant ou de l’innovant,
– affronter les difficultés au quotidien tout en se concentrant sur son orientation,
– s’efforcer de comprendre les liens que constitue une équipe de travail, face aux objectifs de l’entreprise,
– maintenir son niveau de connaissances et s’émerveiller devant l’ouvrage accompli,
– savoir rendre compte de son expérience et transmettre ses acquis.

Toutes ces énergies se conjuguent et s’il en manque une seule, la portée de l’expérience s’en trouve affaiblie.

L’ambassadeur des métiers se voit aujourd’hui appelé par les chefs d’établissements pour des interventions dans les collèges auprès de jeunes qui ont fait le choix de l’option trois heures facultatives de découverte professionnelle. Les interventions sont principalement axées sur la rencontre des jeunes devant chaque pôle de présentation des secteurs d’activité, regroupés soit en forum soit en carrefours des métiers. Occasionnellement, certains chefs d’établissement nous demandent d’intervenir dans une classe autour de jeunes motivés pour un métier.

Il nous a semblé, à plusieurs reprises, que ces critères de choix auprès des jeunes ne les satisfaisaient que très incomplètement, d’autant que pour la plupart ils ont accès aux sites Internet, en continuelle évolution, qui leur présentent un ensemble de données capables de bâtir un projet professionnel.

Et nous nous posons la question de la portée réelle de l’intervention des ambassadeurs. Question pour laquelle un débat devrait s’engager entre les chefs d’établissements, les professionnels et les jeunes, sous l’égide de l’inspection académique.

Nous pensons qu’il est essentiel, pour les jeunes, en passe de choisir un métier, que la découverte professionnelle les oriente sur la nature des réalités dans l’environnement qui leur est propre, qu’elle soit humaine, sociale ou matérielle. Ils pourront ainsi en connaître les limites et garder un regard neuf sur la multiplicité des événements perçus et analysés.

La simple approche d’une branche professionnelle sous son aspect technique ne détermine pas un choix de métier.

Toutes ces expériences nous aideront à mettre en place une découverte professionnelle motivante pour les jeunes. Mais, dès maintenant, il nous semble indiqué :
– d’organiser un débat école-entreprise-jeunes, en préambule et au terme de chaque intervention qu’elle soit en forum ou en classe,
– de constituer des groupes de jeunes accompagnés d’un professeur pour engager le dialogue avec des professionnels,
– d’inciter les jeunes à rédiger un rapport de synthèse sur l’ensemble de ces interventions.

Nous voyons bien qu’autour de cette préoccupation, qu’est la découverte professionnelle, se développent des énergies pour lesquelles une évaluation s’impose permettant d’aboutir à une prospective, dont la définition pourrait conduire à l’élaboration d’une charte des ambassadeurs des métiers, ouverte aux évolutions du monde du travail.

Plus largement, nous observons que l’ECOLE et l’EMPLOI sont deux priorités des français. Le corps des enseignants comme le monde des professionnels en ont pris conscience, cependant ils agissent en toute indépendance dans le cadre de la législation et des règles économiques, sans prendre en compte les interactions pour une meilleure cohésion SAVOIR/TRAVAIL.

La plus grande difficulté réside dans la définition des objectifs communs qui conduisent à former des jeunes capables de s’insérer avec le plus d’efficacité sur l’ensemble des secteurs d’activité.

Pour les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, ces objectifs doivent s’inscrire sur une ligne de recherche de développement performant.

Pour l’enseignant, c’est permettre aux jeunes d’accéder aux connaissances les plus étendues afin d’éveiller en eux les facultés de raisonnement et d’innovation.

Nous sommes face à un double langage, dans lequel il faut chercher la « clé » d’une entente commune débouchant sur l’intégration des jeunes quelle que soit leur qualification dans une société en continuelle évolution.

Les rectorats ont mis en place dans chaque académie des organes de liaison sous le sigle Mission Ecole/Entreprise. Leurs objectifs seront d’autant mieux atteints dès lors qu’une action sera engagée pour fédérer leurs compétences.

Une réglementation devrait, dans un premier temps :
– assurer le contrôle des niveaux de qualification des acteurs de cette mission,
– réunir et centraliser les évaluations propres à mesurer les impacts sur l’orientation des jeunes,
– définir une prospective qui prenne en compte les évolutions politiques, sociales, économiques de notre pays en lien avec la communauté européenne.
Cela suppose, dans un deuxième temps, que l’ensemble des enseignants et professionnels, qui s’investissent dans une démarche conduisant du savoir à l’entreprise, prennent la vraie mesure des niveaux de connaissances et d’expériences par rapport aux exigences de l’économie mondiale.

La commission les jeunes et l’emploi.


TROPHEES DE LA DECOUVERTE 2011

La cérémonie des Trophées de la Découverte Professionnelle qui a lieu chaque année, depuis près de 10 ans, s’est déroulée le mercredi 11 mai 2011. Cette cérémonie permet de récompenser les classes de collège qui se sont investies dans ce concours original qui consiste à présenter un ou des métiers par des réalisations originales visibles dans des stands tenus par les élèves des classes en lice. Elle est organisée par la mission Ecole-Entreprise de l’Inspection Académique de l’Essonne.
Tous les collèges de l’Essonne sont invités à participer à ce grand concours. Sur les 100 collèges du département, seulement 11 établissements y ont pris part. Nous espérons que la participation des établissements scolaires augmentera dans le temps, d’autant plus que les élèves que nous rencontrons à cette occasion montrent une grande motivation et beaucoup d’enthousiasme.

Cette année, la manifestation s’est déroulée dans le magnifique Lycée Professionnel Jean Perrin de Longjumeau. Ceci avait l’avantage de permettre aux collégiens, ainsi qu’à leurs enseignants, d’entrevoir ce qu’est un Lycée Professionnel moderne et tout ce qu’il est possible d’y trouver.

Tout avait été organisé parfaitement, depuis l’accueil, par des élèves du Collège de Sainte Geneviève des Bois, reconnaissables à leur tenue et leur badge, jusqu’au buffet final, sans oublier la sécurité, assurée par les élèves du Lycée Professionnel Nadar de Draveil. Cette année, les sections de cuisine de 3 établissements, la SEGPA (Section Enseignement général et professionnel adapté) du collège Mondétour – Les Ulis, SEGPA du collège A. Césaire – Les Ulis et la SEGPA du collège J. Vernes – Villebon s’étaient partagé la dernière tâche. Chacun avait son style, son choix de petits fours, une présentation personnalisée, classique ou très moderne. Nous avons pu les féliciter pour tout le travail que cela avait demandé.

Au total, nous avons pu parcourir et admirer 15 stands, chacun correspondant à un projet. Le nombre de stands est supérieur à celui des établissements ; la raison est simple : le même collège pouvait présenter plusieurs projets.
Tous les projets étaient évidemment différents mais généralement tournés vers l’écologie et les économies d’énergie.
Comme les autres années, plusieurs jurys étaient chargés de l’évaluation de ces travaux, car ils correspondent, soit à une activité de 3 h par semaine, soit à une activité de 6 h, sans être réservée aux classes de 3ème.

Le jury chargé d’évaluer les projets « 3 h » ou DP3. avait 7 stands à visiter. Il note aussi bien, l’originalité du projet, que la qualité de sa réalisation, mais également l’esprit d’équipe et la clarté de la présentation.

C’est le Collège Louis Pasteur, de Longjumeau qui a obtenu le Trophée d’Or pour les DP6. Le Trophée d’Argent est revenu au Lycée Professionnel Charles Baudelaire, d’Evry et le Trophée de Bronze au Collège Paul Eluard également d’Evry.

Pour les DP3, le Trophée d’Or a été remporté par le Collège du Pont de Bois, de Saint Chéron, le Trophée d’Argent par le Collège Galilée, d’Evry et le Trophée de Bronze par le Collège du Parc de Villeroy, de Mennecy.

En plus de ces récompenses, les Conseillers d’Enseignement Technique ont remis leur coupe magnifique, qui se transmet d’une année à l’autre, au Collège Louise Weiss, de Nozay et le coup de cœur des élèves participants a été pour le Collège Louis Pasteur, de Longjumeau.

Il faut encore souligner l’esprit palpable qui règne dans ces manifestations, plein de dynamisme, de joie partagée. Ceci devrait être mis en exergue par les journaux locaux, car de tels exemples montrent tout ce qu’il est possible d’obtenir avec un travail d’équipe, du courage et de la bonne volonté.

[CONTACT : Jean CORNILLAULT]

Trophées de la découverte professionnelle 2011